28 août 2019
Quand le marché de l’immobilier ancien bat des records, le neuf semble, lui, en difficulté, très sensible depuis le printemps. Les prix pratiqués par les promoteurs ont-ils leur part de responsabilité dans ces difficultés ?
Les conditions semblent bonnes : les taux d’intérêt sont extrêmement bas, les prêts sur 20 ou 25 ans devraient allécher les primo-accédants, et les prêteurs sont plus conciliants concernant l’apport initial ; les avantages du neuf sont toujours présents…
Pourtant, les chiffres sont clairs : les ventes d’immobilier neuf sont en repli, de façon très prononcée pour les maisons individuelles : - 10 %, moins dans le collectif avec 2,7 %, les réservations étant en recul de 3,3 % au deuxième trimestre par rapport à 2018.
Ces chiffres n’ont guère de chances de s’améliorer au vu de la baisse très significative des mises en vente. Les causes sont multiples, parmi elles on compte les recours, la moindre incidence des incitations fiscales, la baisse du nombre des permis de construire. Et arrive l’échéance électorale des municipales de 2020, qui conduit les édiles à un quasi moratoire pour la construction…
Qu’en est-il des prix ?
Eh bien ils montent. La hausse se chiffre, sur un an, à 2,5 % pour le collectif, à 0,8 % pour les maisons. Mais le rythme de cette hausse se ralentit, conjoncture défavorable oblige. Et cette progression ne se vérifie pas partout : ainsi à Paris intra-muros, où les prix s’envolaient sans cesse, ils viennent d’atterrir cet été, en baissant de 11 % sur les 6 derniers mois. Par contraste, les prix en région parisienne ont, eux, augmenté de plus de 4%, avec même des pointes ponctuelles à plus de 16 % !
Mais il s’agit de cas particuliers. Avec un prix moyen en France un peu supérieur à 4500 € au m², la tendance générale est à une stabilisation des prix du neuf. Mais qu’en sera-t-il dans quelques semaines, compte tenu de la baisse actuelle de tous les indicateurs du marché, en particulier celui des mises en vente ?
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