18 juillet 2018
Connecter un logement neuf nécessite d'y intégrer des technologies dès la construction et d'être en mesure de les exploiter après coup. Rencontre avev Godefroy Jordan, co-fondateur de SmartHab, opérateur de solutions de logements connectés.
Qui sont les clients de SmartHab ?
Les promoteurs et maîtres d’ouvrage, et nous travaillons avec des bureaux d’études et des architectes.
Comment se décompose votre prestation ?
En trois grands domaines complémentaires : des objets connectés, une structure réseau et des logiciels. Nous sommes intégrateurs d’une vingtaine de produits connectables, sélectionnés par nous. Ils sont connectés à des routeurs, fabriqués en France et ils fonctionnent grâce à des logiciels, tous créés par nous.
Quelles prestations délivrent ces objets connectés ?
Les grandes fonctionnalités sont la sécurité et l’énergie à travers la gestion de l’alarme, de la caméra de l’interphone, le contrôle de l’éclairage, le chauffage, l’ouverture des violets, la maîtrise de la dépense d’énergie, par le comptage en temps réel, en la comparant aux objectifs. lls offrent aussi la possibilité d’adresser des messages aux autres habitants de la résidence. La connexion permet ainsi de garder le contact avec son logement
Toutes ces fonctionnalités sont-elles mises en place systématiquement ?
Cela dépend du choix de notre client. Mais il y a un pack minimum pour installer l’infrastructure technique.
Quelles fonctionnalités doivent s’ajouter à la liste prochainement ?
Certaines existent mais ne sont pas encore développées comme elles le devraient, la serrure, par exemple. La France est encore réticente, alors que ça marche bien aux États-Unis. C’est pourtant pratique quand un ado a oublié ses clés ou quand un invité arrive en votre absence…
Autre aspect, les objets connectés seront de plus en plus nombreux dans les prochaines années, et donc présents dans nos solutions.
Et puis il y a l’interface vocal. Il y a deux grands opérateurs actuellement, mais leur modèle est publicitaire, basé sur l’utilisation des données, et nous n’en voulons pas. Nous travaillons donc à un système propre, avec des chercheurs spécialistes.
Chaque bâtiment possède sa structure autonome ?
Oui, mais il est possible qu’ils communiquent entre eux, comme dans les écoquartiers par exemple.
Comment les résidents payent-ils ces services ?
Le coût d’installation, payé par le promoteur, représente autour de 1 % du prix de la construction. Il existe ensuite un contrat de fonctionnement mensuel, répercuté vers les occupants. Nous considérons notre service comme le 4ème flux, après l’eau, l’électricité, et internet.
Et si l’on souhaite arrêter ou changer d’opérateur ?
C’est très possible, le résident peut se passer de ces services et la copropriété peut décider de changer d’opérateur. Il ne faudra rien changer aux installations, et toutes les données seront restituées.
Et justement, quid de la sécurité des données ?
Elles sont stockées sur quatre serveurs différents selon quatre bases de données : objets, logement, utilisateur, données. Aucune info n’est exploitable sans celles des trois autres serveurs. Par ailleurs un logiciel surveille l’activité de ces serveurs pour détecter des pics anormaux.
Vers où votre activité est-t-elle en train d’évoluer ?
Nous appartenons à la Smart Building Alliance, qui fédère les acteurs du smart building au sein de la smart city. Elle réunit des industriels, des bureaux d’études, des sociétés de services, etc. Elle a pour objet d’élaborer des référentiels et des labels, de structurer l’ensemble des activités de la filière autour des notions de systèmes ouverts et d’interopérabilité et d’accompagner son développement et les évolutions réglementaires.
Où en êtes-vous de votre développement ?
SmartHab a été fondé en 2016. Or le bâtiment a pour caractéristique le long délai entre la décision et la livraison d’un immeuble. La première résidence équipée par nous vient donc seulement d’être livrée, mais nous avons 100 commandes à suivre !
L’achat d’un logement neuf est un pari sur l’avenir puisque le logement n’est pas encore construit, et les désagréments à la livraison sont monnaie courante. Pour rassurer ses acquéreurs, Vinci Immobilier s’engage donc à livrer ses programmes en temps et en heure, ou à dédommager les acquéreurs.
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