26 mai 2023
En plein essor en France, l’habitat participatif s’impose comme une solution pour lutter contre les prix de l’immobilier, mais aussi contre l’isolement. Le principe ? Plusieurs ménages s’associent pour construire un bien immobilier incluant des logements privatifs et des espaces communs. Les futurs habitants élaborent un projet de vie ayant comme socle des valeurs telles que l’entraide, la solidarité, la mutualisation d’équipements, l’écologie… Ils définissent leurs souhaits en matière architecturale et leur capacité de financement et s’unissent pour créer un cadre de vie de qualité. Dans ce type d’habitat, les citoyens se réapproprient toutes les décisions et les responsabilités.
L’habitat participatif connaît une croissance annuelle moyenne de 18 % depuis 2009. Selon Habitat Participatif France, l’Hexagone comptait plus de 900 projets en 2021, dont 270 livrés. L’engouement pour cette forme d’habitat s’est accentué depuis la mise en place de rencontres nationales entre coopérateurs et porteurs de projet. Les intéressés peuvent également mûrir leur décision en participant à l’une des journées portes ouvertes organisées chaque année en France.
Malgré tout, il reste du chemin à parcourir avant d’atteindre les chiffres affichés par nos voisins. En Allemagne, en Suisse et en Norvège, l’habitat participatif est déjà très développé.
La loi facilite toutes les démarches liées à ce projet. Depuis 2014, l’habitat participatif bénéficie d’un cadre juridique. Pour sécuriser cette forme alternative d’habitat, la loi Alur a créé deux statuts pour les sociétés d’habitat participatif. Elles peuvent soit prendre la forme d’une coopérative d’habitants, soit d’une société d’autopromotion. Pour garantir l’équilibre financier de la société, les sorties sont encadrées et un dispositif anti-spéculatif est d’application.
Préservation de l’environnement, bien vieillir, se loger à un prix abordable, encourager les pratiques écoresponsables… l’habitat participatif contribue à apporter des réponses à des enjeux de société.
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