23 octobre 2019
Plusieurs facteurs s’additionnent pour provoquer les soucis que connait aujourd’hui la construction neuve.
D’abord pour construire, il faut y être autorisé. Or, les élus locaux, qui délivrent les permis de construire, font preuve actuellement d’une grande frilosité à cet égard. Le calendrier électoral en est la cause : jusqu’aux élections municipales, le moins possible de travaux, synonymes de nuisance et de gênes, et pas de décisions qui puissent provoquer des recours, preuves de mécontentements. Et les recours, justement, sont très nombreux…
Résultat : une baisse, en un an, de près de 26 800 logements collectifs autorisés ; et 30 000 ont été mis en vente sur un an, 10 000 de moins qu’il y a un an.
Autre problème, qui se révèle quand il s’agit de construire : les prix de la construction ne cessent de monter : 5% sur un an. Il n’y a pas si longtemps, ça n’aurait pas été si grave, mais dans une situation d’inflation très faible et de taux d’intérêt proches de zéro, ce chiffre apparait comme incongru, et renchérit le prix des logements.
Une offre plus rare (elle baisse de 11,6 %) ; des prix toujours en hausse : cela conduit à constater une baisse des ventes, auprès des particuliers, comme pour les ventes en bloc. Les HLM et le logement intermédiaire, pourtant si nécessaires, ne se redressent pas.
Un progrès toutefois, qui en annonce peut-être d’autres : les mises en vente progressent, modestement, même si elles demeurent largement inférieures à celles de l’an dernier à la même époque, de 14,8 %.
Cette situation met en difficulté l’ensemble de la profession du bâtiment, une profession très technique, qui doit mettre au point les innovations qui conduisent le bâtiment vers un avenir très différent, qui prend vraiment en compte la lutte contre le réchauffement climatique, avec la réglementation RE 2020.
Un avenir marqué aussi par une prépondérance à venir du numérique, tant au niveau des méthodes et procédés de construction qu’à celui de l’usage au quotidien par ses habitants.
Et puis elle met en lumière le manque chronique de logements qui caractérise la France, sur laquelle devrait se construire plus de 300 000 logements chaque année. Un objectif qui ne sera pas atteint en 2019.
Le PTZ (Prêt à taux zéro), octroyé par l’Etat, sous conditions de ressources, aux primo accédants pour l’achat d’un logement neuf est un succès. Il permet de couvrir jusqu’à 40% de l’achat d’un logement neuf, avec un décalage de remboursement, et a donc ouvert des perspectives à des ménages qui sans lui ne seraient pas en mesure d’envisager ce type d’investissement.
Son octroi a fait l’objet de modifications au fil du temps, et le projet de loi de finances pour 2020 est porteur de changements en cours d’examen à l’Assemblée Nationale.
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Lire la suiteQuand le marché de l’immobilier ancien bat des records, le neuf semble, lui, en difficulté, très sensible depuis le printemps. Les prix pratiqués par les promoteurs ont-ils leur part de responsabilité dans ces difficultés ?
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