25 avril 2017 par la rédaction
Un terrain constructible a une valeur immédiate plus élevée. Il est possible que le promoteur vous achète le terrain et la maison qui s'y trouve déjà dans l'optique de la raser avant de construire autre chose. Dans ce cas le terrain est évidemment constructible. Mais si votre terrain n'est pas encore construit, il faut s'assurer qu'il est constructible. Cela se vérifie à la mairie. Le plan d’occupation des sols (POS) a été remplacé par le plan local d’urbanisme (PLU). Il est consultable en mairie et permet de connaitre immédiatement le statut du terrain. Les petites communes, qui n’ont pas de PLU, disposent de la carte communale, qui identifie les terrains constructibles ou non. Sans carte communale, c’est le règlement national d’urbanisme (RNU) qui s’appliquera.
Si le terrain est classé en zone « U », il est immédiatement constructible, de même que quand il est situé sur un secteur déjà urbanisé (plusieurs habitations desservies par les réseaux d’eau et d’électricité).
Il est possible qu’un terrain jadis constructible ne le soit plus, il est préférable de vérifier.
Au-delà, il est important de s’informer des contraintes d‘urbanisme. Vérifiez :
Le notaire peut répondre à ces questions ainsi qu’un géomètre expert.
Le géomètre expert a surtout la fonction de garantir, de manière irrévocable, l’emplacement des limites du terrain. Son intervention est recommandée s’il existe le moindre doute, afin que les choses soient claires.
Selon la région, il peut aussi être important d’en savoir plus sur le sol et le sous-sol.
Le terrain est-il situé sur une zone de risque sismique ? Faudra-t-il réaliser des fondations, pratiquer un drainage, combler une fissure, consolider le terrain ou le nettoyer d’une pollution ? Quand la nécessité de tels travaux est révélée, l’estimation de leur coût a une influence sur le prix du terrain
On peut obtenir des informations sur ces points sur le site Géorisques.
L’idéal demeure de faire étudier le sous-sol du terrain par un bureau d’études géotechniques. Cela coute généralement entre 1000 et 1600 €, et peut éviter de graves déconvenues ultérieures.
C’est évidemment la grande question. Chacun a sa petite idée, les voisins aussi, un agent immobilier vous fera son estimation, et surtout le promoteur qui pense à l’acheter.
On peut les écouter. On peut aussi obtenir une information objective, de la part d’un des experts fonciers agréés auprès des tribunaux. Ils sont identifiés sur le site de leur organisme professionnel : la CEF.
Le prix d’un terrain est fonction de beaucoup de facteurs.
Même auprès d’un promoteur (surtout motivé par le prix au m²), l’allure générale du terrain est à soigner. Nettoyer les déblais ou déchets, débroussailler, faire apparaitre la vue, voire même aller jusqu’à faire réaliser les raccordements aux réseaux, si ce n’est pas fait : cela peut justifier un prix plus élevé, qui remboursera facilement les frais engagés.
Une demande de certificat d’urbanisme opérationnel peut être faite à l’issue de cette phase. Il indique si le terrain peut être utilisé pour l’opération prévue et constitue un argument favorable à la vente.
Un terrain prêt à vendre
L’ensemble de cette préparation et de ces expertises permet d’envisager une vente a un prix ferme, sur des bases saines et dans les meilleures conditions pour le vendeur, quel que soit l’acheteur.
Deux cas particuliers doivent encore être évoqués :
Si le terrain est assez grand (à partir de 500 m²) et surtout s’il est situé en ville, il peut être intéressant de le vendre en plusieurs parts indépendantes. C’est une opération qui est aussi utilisée dans le cas d’un partage familial, d’une hypothèque, ou d’une donation. Notaires, avocats spécialisés, et géomètres expert sont à même de conseiller sur la pertinence d’une telle opération, laquelle est concrètement relativement lourde en procédures.
Si le terrain est mitoyen d’une zone constructible, ou noté « AU » sur le PLU, il a de grandes chances d’être bientôt constructible. Il est possible de le réserver (moyennant rémunération) à un promoteur, pour une vente effective le jour où le terrain sera disponible à l’urbanisation. Ce dispositif est délicat à mettre en place, le conseil d’un avocat est recommandé.
Transmettez votre question à la rédaction :