06 avril 2017
Le dispositif Pinel propose d’investir dans l’immobilier locatif en profitant d’une fiscalité privilégiée, à différentes conditions. L’une d’elle est un coût de construction de 5500 €/m². Une autre touche les loyers des futurs locataires, limités pour permettre l’accès au logement des revenus modestes.
Ces limites sont appliquées en fonction de zones, qui sont définies en fonction de leur tension, c’est-à-dire l’insuffisance d’offre locative par rapport à la demande.
A bis (plafond de loyer 16,83 €/m²) – A (plafond 12,5 €/m²) – B (plafond 10,07 €/m²) – B2 (plafond 8,75 €/m²)
Or la pertinence du découpage, ainsi que l’appartenance de certaines communes à telle ou telle zone, semble sujette à caution aux yeux d’observateurs comme le Laboratoire de l’Immobilier. Cet organisme avait déjà, il y a quelques semaines, exprimé ses réserves quant à un investissement Pinel dans certaines villes, en particulier de la zone C, où la demande de logement ne semblait pas suffisante pour assurer de trouver un locataire. Car l’investisseur en Pinel compte sur l’engagement quasi immédiat d’un locataire pour financer son investissement sur la durée.
Les loyers Pinel devraient se situer 20 % en dessous des loyers moyens pratiqués dans leur zone, or c’est rarement le cas :
Ces exemples de situations aberrantes, dans un sens où l’autre, sont très nombreuses dans cette étude. Les plafonds, définis administrativement et manquant de souplesse face aux mouvements du marché, ne semblent pas pouvoir y tenir leur rôle.
Le Laboratire de l'immobilier s'est associé au courtier Vousfianncer et à la plateforme Theseis pour identifier, pour chaque zone, certaines villes dans lesquelles l’investissement en Pinel trouve sa pleine pertinence :
La conclusion à laquelle aboutit l’étude est que le découpage en 4 zones ne suffit pas à refléter la diversité des situations et des loyers y répondant.
Les auteurs de l'étude proposent un nouveau découpage, cohérent avec les observations effectuées.
Ce zonage comprendrait 12 zones, calibrées selon une fourchette de loyer :
Cette recommandation se complète de la suggestion de supprimer les deux zones extrêmes : la première (Paris et banlieue) parce que les prix et le peu de foncier disponible rendrait inopérant le recours au dispositif Pinel. La dernière (< 8 €/m²) parce qu’à l’inverse, une zone présentant des loyers de 8 €/m² ne peut pas être considérée comme tendue et ne justifie pas de financer des efforts de construction. Le dispositif Pinel serait ainsi circonscrit aux endroits où il est vraiment utile.
Suite à une décision du conseil d’État, l’encadrement des loyers pourrait être appliqué bientôt dans toutes les grandes villes de France. Il a d’abord été appliqué à Paris, et l’est aujourd’hui à Lille. Il le sera bientôt à Grenoble et dans les communes de la région parisienne.
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