23 mai 2017 par J. Messager
Le crowdfunding immobilier fait couler beaucoup d’encre, sans être tout à fait considéré comme un placement comme les autres. L’approche de Hexagone se distingue dans ce paysage. Emmanuel Da Costa, son fondateur, nous la détaille.
Votre projet exploite les possibilités du crowdfunding…
Oui, nous avons lancé Hexagone fin 2014, quand le décret d’application de la loi sur le crowdfunding a été publié.
Comme entreprise qui a un rapport avec l’argent, vous êtes reconnu par une autorité officielle ?
Nous sommes agréés par l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), et notre numéro d’accréditation a été attribué par l’ORIAS.
Quelles sont vos différences avec d’autres opérateurs de crowdfunding dans l’immobilier ?
Les sommes que nous recherchons. La modestie (relative) de nos interventions, liée à nos procédures très exigeantes, leur confère un niveau de risque bien moindre. Aucune de nos recherches de fonds ne porte sur des montants supérieurs à 120 000 €.
Nous exerçons une activité de prêts (chaque investisseur consent un prêt au promoteur) et c’est une activité très encadrée. Ainsi, chaque investisseur peut consacrer 2000 € maximum à chaque opération. Autre différence, et celle-là très importante : nous proposons une garantie du capital investi.
Qui prend ce risque de garantie ? Vous ?
Non, un assureur, qui sait que les programmes que nous soutenons sont de très bonne qualité.
Une garantie qui se répercute sur les revenus ?
Oui, les investisseurs qui la souscrivent recevront une rentabilité de 8 % au lieu de 10 %.
Quelle part de vos investisseurs souscrit cette garantie ?
Environ 50 %. Les autres nous font probablement encore plus confiance !
Concrètement, quel est le parcours de l’argent investi ?
C’est très simple : l’investisseur signe un contrat de prêt avec le promoteur, puis fait un virement sur un compte bancaire ouvert spécifiquement par le promoteur. Aucun euro ne passe par Hexagone. Et nous ne lançons l’opération que lorsque le promoteur a déjà obtenu 75 à 80 % de son financement.
Avec quel type de promoteurs travaillez-vous ?
Des sociétés plutôt jeunes, mais très professionnelles, avec une petite inclination vers des projets qui sortent un peu des sentiers battus.
120 000 €, ça ne représente pas beaucoup pour un projet immobilier...
Non en effet, c’est entre 1 et 3 % du budget total. Mais l’opération coûte quand même au promoteur entre 0,10 et 0,30 % de la marge finale qu’il dégage, ce qui, pour lui, n’est pas négligeable.
Et vous, comment vous rémunérez-vous ?
C’est le promoteur qui nous rémunère, généralement à hauteur de 5 % de la levée de fonds.
Quels est votre projet le plus marquant aujourd’hui ?
Le programme Orphalese à Antony, en particulier parce que rares sont les programmes qui répondent à nos critères en région parisienne. C’est un programme de 23 logements, dont le financement est bien parti.
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